Petit guide du financement non-dilutif

Frédéric BAECKE
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Frédéric BAECKE

Trouver du financement est un moment incontournable de la vie des start-ups. Et pour ça, plusieurs options :

  1. Trouver des Business Angels ou un fond d’investissement prêts à investir.
  2. Lever du financement non-dilutif via de la dette en faisant appel aux banques ou au privé.

Cette deuxième option, on y pense beaucoup moins. Et pourtant, elle présente plein d’avantages !

Qu’est-ce que le financement non-dilutif ?

Casser les mythes autour du financement non-dilutif

Si je te dis dette tu penses : risque, mauvais gestionnaire ou plutôt enrichissement ? Je pense que je connais déjà ta réponse. Parce que oui, en France, notre rapport à la dette est, la plupart du temps, péjoratif. Pourtant, même dans ta vie perso, sans emprunt, difficile de devenir propriétaire. Alors il est temps de changer cette vision et de comprendre (enfin) la puissance de l’effet de dette pour maximiser le développement de ton entreprise.

La définition

C’est dans le titre, le financement non-dilutif permet de ne pas diluer le capital d’une entreprise entre plusieurs investisseurs. Comment ? En actionnant l’ensemble des dispositifs du financement non-dilutif tels que les subventions, les allégements fiscaux, sociaux et de la dette (bancaire ou obligataire).

La dette bancaire et les obligations

Dettes bancaire et obligataire, quelles différences ?

Contrairement à la dette bancaire qui, comme son nom l’indique, se contracte auprès de banques, la dette obligataire est émise par l’entreprise elle-même. Concrètement, dans le cas d’obligation, ce sont directement des particuliers ou des institutions qui souscrivent à un coupon de dette émis par l’entreprise. Le taux est défini en amont et est souvent plus cher qu’en banque. Il existe plusieurs types d’obligations :

  • Les obligations sèches — de la dette pure.
  • Et les obligations convertibles ou remboursables en actions qui évoluent vers de l’equity.

Alors bancaire ou obligataire, comment choisir ?

Le choix dépend de ta typologie d’entreprise. À première vue, la dette bancaire est moins chère et te semble certainement être la meilleure option. Mais…

—> Si ton business ne rentre pas dans le sourcing de la banque (parce que tes ratios sont en dessous de leurs seuils d’acception par exemple)

—> Ou que, comme moi, tu crois en la force de la mixité

… alors les obligations peuvent grandement t’intéresser.

Pourquoi mixer dette bancaire et obligations ?

Il y a UN gros frein avec la dette bancaire : ton banquier n’est pas un capital risqueur. Ton projet est peut-être super, innovant et révolutionnaire, les banques n’aiment pas prendre trop de risque. Surtout que la règlementation leur interdit d’allouer des enveloppes de financement trop importantes.

Dans le privé, tout ça n’existe pas. La seule chose qu’on regarde ? Ton business !

Alors mon conseil : trouve un Venture Loan qui te prête une partie du montant (et qui sera en lead sur le projet) puis une banque pour la suite. Comme dirait un grand sage : l’équilibre et la force viennent de la mixité !

Comment choisir sa banque ?

Selon ton secteur d’activité différentes banques ont développé des savoir-faire et seront plus à même de t’accompagner, à titre d’exemple en voici quelques unes (la liste n’est pas exhaustive) :

  • Franchise : BRED Banque populaire
  • Associatif : Crédit Coopératif
  • Impact et RSE : La NEF
  • Green : La Banque Postale

À ce stade, normalement, je t’ai convaincu·e de l’intérêt du financement non-dilutif. Alors forcément, ta grande question c’est :

Comment et quand avoir recours au non-dilutif ?

Avant de commencer ces démarches, mon conseil est de déterminer le montant du financement que tu recherches pour ta boîte.

Ensuite, demande-toi ce qui diluera le moins ton capital tout en maximisant l’effet de levier.

Enfin, calcule le ratio que tu souhaites entre le dilutif et le non-dilutif.

Quand commencer les démarches de financement non-dilutif ?

La seule raison pour laquelle tout le monde n’emprunte pas, c’est qu’il faut lever d’abord en Equity pour créer un effet de levier.

Ce que je te préconise, c’est de commencer le processus de financement non-dilutif en même temps que celui de ta levée de fonds. Pourquoi ? C’est le meilleur momentum pour informer le non-dilutif du dilutif et de maximiser tes chances que les deux réussissent.  Tout se débouclera généralement dans le même temps.

Mais n’attends pas, même 3/4 mois après ta levée de fonds en dilutif pour commencer les démarches. C’est souvent perdre un temps très précieux et pour beaucoup cela devient trop tard car l’effet du cash-burn devient dissuasif et les banques n’acceptent plus trop de te prêter à ce stade.

Comment faire les démarches ?

Je ne vais pas te mentir, c’est un process long, assez technique et complexe. Évidemment, ce n’est pas impossible de le réaliser toi-même ! Mais comme tout entrepreneur·euse, tu cours peut-être après le temps. C’est pour ça qu’avec Super Capital on t’accompagne dans toutes ces démarches.

Bref, tu l’auras compris, si la dette est trop souvent mal perçue, c’est un atout de taille pour ton entreprise. Alors si ça t’intéresse, que tu veux en savoir plus ou directement lever de la dette, contacte-nous. :)

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